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VERS BUDAPEST


On m’a, à Bratislava comme à Prague, mis en garde. On m’a montré sons le jour le plus sombre les difficultés que rencontrerait une enquête sérieuse en Hongrie.

— Les Hongrois, m’ont dit mes amis, n’aiment pas les curieux. Ils tolèrent difficilement qu’on vienne voir ce qui se passe chez eux et surtout n’admettent pas qu’on le dise. Ils vous opposeront mille obstacles, à condition même.qu’ils vous laissent franchir leur frontière. Il est surprenant qu’ils vous aient donné sans rechigner le visa nécessaire à votre voyage.

— Je dois dire qu’il m’a été accordé de fort bonne grâce. On y a même joint une fiche blanche que je dois remplir et présenter à l’entrée. En outre on y a, au moyen d’un cachet mobile, apposé un avis qui me sera sans doute fort utile. Il dit, dans un français approximatif : « L’étranger est responsable sous peine de sanctions que toutes les formalités exigées par les ordonnances en vigueur sur le séjour des étrangers en Hongrie soient observées par son logeur. » Si poussant l’obligeance un peu plus loin, on avait eu soin