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Plusieurs personnes s’intéressèrent à ces trois condamnées. M. l’ordonnateur Trillard plaida lui-même leur cause et celle de la justice auprès de M. de la Richerie, mais ce fut en vain. Tout ce qui put être obtenu du Commandant Commissaire impérial, après huit jours de sollicitations, ce fut qu’il donnerait la liberté à ces enfants s’ils lui adressaient un recours officiel en grâce, comme s’ils eussent été réellement coupables et justement punis.

C’est cependant, M. le Commandant Commissaire impérial Louis-Eugène Gaultier de la Richerie qui, le 12 mai 1861, avait, écrit à Son Excellence M. le Ministre de la marine les lignes suivantes :

« Quant à moi, monsieur le Ministre, je n’ai été guidé que par l’amour du devoir et par la profonde conviction que partout où flotte notre drapeau ce sont les principes de notre droit, de notre civilisation, qui doivent prévaloir et que nous ne pouvons souffrir qu’on marche dans une voie opposée. »

(Extrait de la première lettre lue par M. le comte de Kératry,
au Corps législatif, le 11 mars 1870.)

Papeete, août 1870.

J. P. CHOPARD.
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MM. LANDES ET DUPRAT

OU LES DEUX ENQUÊTEURS DES AFFAIRES DUPUY ET PIGNON
Leurs rapports et le procès-verbal du Conseil d’Administration de Tahiti.


Il n’y a ni rime ni raison,
En tout ce que vous refardez.

Pierre Blanchet.


MM. Landes et Duprat sont les deux personnes envoyées à Mangarèva au mois de février 1861, pour y faire des enquêtes au sujet des plaintes de MM. Dupuy et Pignon.

Nous ne reviendrons pas sur les affaires de ces derniers. Comme nous l’avons dit, au mois de mai 1870, « ce sont de