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des conditions analogues à celles de l’officier que j’ai installé aux îles Marquises, sauf approbation de votre Excellence.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Signé : E. G. de la RICHERIE. »

À cette lettre étaient joints :

1o Un extrait des séances des 7 et 8 mai 1861 du Conseil d’administration de Tahiti ;

2o Un rapport collectif de MM. Duprat et Landes, les enquêteurs dans l’affaire Dupuy et Pignon. (Ce rapport, si notre mémoire est fidèle, porte la date du 12 avril 1861.)

3o Un rapport de M. Duprat, daté du 12 avril 1861, avec une annexe datée du 4 mai 1861 ;

4o Un rapport de M. Landes, portant la date de Papeete, le 2 avril 1861.

Deuxième pièce




« Papeete, le … décembre 1864.


Monsieur le Ministre,


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Mais pour atteindre un pareil résultat, celui d’indemniser utilement nos nationaux lésés, les Missionnaires en général et le R. P. Laval en particulier, ne devront plus, au nom de la France, exercer aucune action politique sur les affaires des Gambier. Leur rôle doit rester tout religieux, tout spirituel.

Votre Excellence m’a fait l’honneur de me dire que si l’entente ne se rétablissait pas entre le Commissaire impérial et la mission, elle n’hésiterait pas à m’autoriser à envoyer un résident à Mangarèva.

Mieux que moi, Monsieur le Ministre, vous savez que partout où, sous le couvert de la religion, se mêlent des intérêts matériels, la lutte est vive, longue, pleine de difficultés entre le pouvoir religieux, qui cherche à tout prix à conserver ce qu’il a, et l’autorité politique et administrative qui veut entrer dans ses droits et établir une juste démarcation entre le spirituel et le temporel.

Il est facile de voir qu’ici la passion, je dirai presque celle du lucre, a étouffé les sentiments généreux dont on déplore l’absence