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histoire extraordinaire d’un merveilleux parapluie

Si Mme  Godichard tenait à son parapluie, son fils, Nicodème, ne pouvait le souffrir. Il le trouvait ridicule et surtout incommode et lourd à porter.

Une matinée de printemps que le soleil se montrait radieux, que le ciel était pur et l’air tiède, Mme  Godichard pensa que la campagne devait être belle à voir avec son fin gazon qui commençait à sortir de terre, ses feuilles qui s’ouvraient aux arbres, et ses oiseaux qui gazouillaient, comme pour se réjouir du beau temps qui remplaçait le triste hiver.

Elle dit donc à Nicodème :

« Quand j’aurai terminé mon ouvrage nous irons nous promener à Saint-Cloud et nous goûterons sur l’herbe. »

Le jeune garçon sauta de joie et, pour hâter l’heure du départ, il aida sa mère dans les travaux du ménage.

Vers onze heures, tout était terminé. Mme  Godichard prépara dans un panier ce qui devait composer leur collation ; elle n’oublia pas de mettre dans une bouteille du café noir sucré d’avance qui devait les rafraîchir plus agréablement que du vin.

Tout étant bien disposé, la bonne dame, qui était prévoyante, regarda le ciel et, y apercevant quelques petits nuages blancs :