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terre, que son joli corps avait foulé, se couvrait immédiatement de petites plantes qui donnaient de jolies fleurettes de couleur un peu sombre, et cachées si bien sous les feuilles que leur parfum seul les faisait découvrir. Comme ce parfum était semblable à celui qui émanait de la petite fille, les bons charbonniers nommèrent les fleurs violettes, de plus, comme elles se propageaient naturellement et promptement, bientôt tout le sol de la forêt en fut tapissé et l’air en était embaumé.

Puis ce furent d’autres fleurs qui poussèrent au bord d’un clair ruisseau où Violette allait faire sa toilette. Celles-là étaient plus hautes, plus belles peut-être ; mais pas plus jolies ni aussi parfumées que les petites violettes. C’est