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FLEURETTE

grandit au milieu des fleurs. Ses deux institutrices la douèrent de modestie et d’innocence ; le rossignol lui donna des leçons de chant, et toutes les plantes lui donnèrent la science de la nature.

Fleurette resta toujours frêle et élancée comme le lis dont elle avait dans la taille la flexible délicatesse, et dans les yeux le bleu azuré.

Près du domaine des fées se trouvait un village que Fleurette visitait souvent. Les habitants, dont elle était la bienfaitrice, la chérissaient et l’avaient surnommée Bienfaisante. En effet, partout où elle passait elle laissait le bien-être et la joie. Nul ne s’entendait mieux qu’elle à calmer les souffrances et toujours elle apportait la paix. Il est vrai que ses bonnes amies les fleurs