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ses, avec lesquels, je m'en souviens encore, ils dirigeaient les chœurs des jeunes garçons et marquaient la mesure du chant. Dès qu'ils levaient la baguette blanche, la foudre grondait aussitôt dans le chœur ; le sceptre du vieillard venait-il à s'abaisser, soudain le chant tombait comme un ange à terre.


III.

C'est avec une pareille crosse à la main et une lyre à sa ceinture que le barde centenaire de Svityne s'arrêta à mon seuil. Je me rappelle encore les haillons bigarrés de son manteau, don charitable de la Providence, sur lequel l'aurore se fondait dans l'azur et brillaient diverses couleurs. Son pied nu dans son cothurne, argenté comme la coquille d'un pèlerin, reluit encore aujourd'hui devant mes yeux.


IV.

C'est ainsi qu'un pied en avant comme une grue voyageuse, le vieillard, appuyé sur sa crosse blanche, la figure transparente, ombr