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LXV.

Et c'est parce que j'ai osé provoquer les soleils et les lunes de l'univers entier, les foyers de tes météores et tes orages, parce que j'ai endossé mon armure pour en défier ta sainte colère et que, serviteur en révolte, j'ai voulu savoir qui je servais, parce que j'ai voulu, ô Seigneur, contempler et ta face divine et les quatre foudres gardiens du monde, et toutes tes puissances qui protègent les humains, et ton firmament.


LXVI.

C'est donc pour cela, ô Seigneur, que tu m'as abandonné et entraîné à une mort terrible. Svityne vivait encore. Le vieillard s'illustrait par la gloire, combattait mes ennemis, rachetait mes crimes, étendait les frontières de mon empire, l'affermissait sur les bords de deux mers argentées. Quoique vieux, il ne remettait point son glaive au fourreau, je l'aimais, je le respectais comme un second père.