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les déserts du nord. « J'ai horreur du nord ; lui dis-je, car l'homme y est impuissant contre les orages ; mais j'ensanglanterai mes éperons dans les flancs de mon cheval, et je courrai à travers le monde jusqu'à ce que les nations de la terre me montrent une femme aussi belle que toi, fût-ce la reine du feu ou des ondes.


III.

Sinon je reviendrai comme un spectre en courroux. Et toi, enchanteresse, rappelle-toi de l'ombre qui aura fui d'ici, projetée par la lune sur la verdure et formée par le coursier, les ailes d'aigle et le cavalier. C'est la lune qui en ce moment donne à ce fantôme un si terrible aspect ; le vent le chasse de ces lieux ; le malheur le rend fou et si Dieu l'épargne au milieu des orages, il se peut qu'il revienne ici porté par la foudre. »


IV.

À ces mots je menaçai le monde d'un geste de la main, d'un air d'autant plus furie