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ler à un amas de couleuvres, de membres et de chaînes, hérissé d’ailes comme un des démons de cette nature antique et primitive qui, ainsi qu’on le sait, a produit des dragons couverts de flammes et volant dans les airs ;


LX.

Moi, me rappelant qu’après avoir servi le trône j’avais été injustement payé de la plus noire trahison et croyant le roi mon débiteur, moi, dis-je, alors effleuré par le regard de sa fille, je hérissai mes ailes toutes salies contre elle, et, le visage tout pâle, je lui montrai mes yeux par-dessous mes plumes avec une telle intensité de colère que j’aurais pu la brûler de mon regard comme d’une flamme dévorante.


LXI.

Pauvres esprits que nous sommes, forcés de puiser toujours à la même source nos plus belles couleurs. Voilà encore le dragon d’Andromède, faisant briller ses défenses ; voilà encore cet autre affreux serpent é