Page:Chojecki - La Pologne captive et ses trois poètes, 1864.djvu/185

Cette page n’a pas encore été corrigée

dalles verdâtres ; les tresses étaient fermées par deux épis d’or que surmontaient des fleurs de pierres précieuses. Ces fleurs semblaient être deux génies animés, regardant le ciel et pareilles à des figures d’anges ou d’esprits malins qui sortent de l’onde et fixent les yeux sur l’ondine qui marche au-dessus des vagues.


LVIII.

Les joyaux éclatants se rappellent à ma mémoire, plutôt que le reste. Un brouillard épais me le dérobe encore, à ce point que je ne tente pas même d’évoquer en rêve l’image de cette divine créature. Mais le génie de la mémoire me représente éternellement et le plis de sa robe et les deux épis d’or, et ses pieds blancs qui s’avançaient vers moi comme deux croissants fantastiques.


LIX.

Et moi, caché au fond de mon antre de granit, accroupi comme un monceau d’esprits infernaux que la lumière fait ressemb