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ent ce chant : « tâche de bien te la rappeler, car bientôt tu la perdras comme un rêve que t’auraient apporté de gracieux esprits ; bientôt tu paieras ta vie de mille autres existences, et toujours tu presseras sur ta poitrine cette unique blessure de ton cœur, le souvenir de l’avoir à jamais perdue. »


XIV.

« Nous te donnerons la gloire, mais tu la prendras en horreur ; nous te donnerons un cœur, mais bientôt il deviendra vide, et tu arriveras jusqu’à narguer sans pudeur les hommes qui auront confiance en Dieu. » Et moi de répondre : « pourvu que mes yeux resplendissent un instant de la lumière que cette beauté verse de ses lèvres de rubis, peu m’importe ce que me réserve le destin, vie d’un esprit ou tourments d’un mortel !


XV.

Des épines de ma souffrance, comme un homme qui se sent capable de résumer en