Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/75

Cette page n’a pas encore été corrigée

Éloge de P. Corneille

Messieurs,

Il n’est pas besoin de dire combien l’Académie a été sensible aux deux pertes considérables qu’elle a faites presque en même temps, et dont elle seroit inconsolable, si, par le choix qu’elle a fait de vous, elle ne les voyoit aujourd’hui heureusement réparées.

Elle a regardé la mort de M. de Corneille, comme un des plus rudes coups qui la pût frapper ; car bien que depuis un an, une longue maladie nous eût privés de sa présence, et que nous eussions perdu en quelque sorte l’espérance de le revoir jamais dans nos assemblées, toutefois il vivoit, et l’Académie dont il étoit le doyen, avoit au moins la consolation de voir dans la liste, où sont les noms de tous ceux qui la composent, de voir, dis-je, immédiatement au-dessous du nom sacré de son auguste protecteur, le fameux nom de