Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/134

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Monsieur,

Je vois déjà, je lis dans les yeux de ceux qui nous écoutent, qu’ils ne me demandent point raison du choix que nous avons fait de vous pour remplir dans ce tribunal des lettres la place qu’occupait si dignement M. Racine.

Ce n’est pas qu’ils aient été séduits par le glorieux suffrage qui a précédé les nôtres en votre faveur : notre auguste protecteur, il est vrai, a daigné nous éclairer dans ces jours d’affliction, il vous a montré à nous ; et en vous choisissant lui-même pour travailler à son histoire, il a semblé nous dire de vous choisir aussi pour travailler avec nous à ramasser et à polir les termes et les expressions dont cet ouvrage, l’abrégé de tant de merveilles, sera composé.

Ce nouveau titre éclatant avec lequel vous vous êtes présenté ici, n’a été ignoré de personne ; et vos auditeurs rendus plus attentifs en étoient aussi bien instruits que nous-mêmes.

Cependant, n’en doutez point, lorsqu’ils