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A. l’académie FRANÇOISE. $9

gloire dé la Monarchie, incapable de concevoir jamais rien qui ne fut digne de lui, du Prince qu’il servoit, de la France à qui il avoit consacré ses méditations et ses veilles. Il savoit quelle est la force et l’utilité de l’éloquence, la puissance de la parole, qui aide la raison et la fait valoir, qui insinue aux hommes la justice et la probité , qui porte danS le cœur du soldat l’intrépidité et l’audace , qui calmé les émotions populaires , qui excite à leurs devoirs les Compagnies entières. ou la multitude. Il n’ignoroit pas quels sont les fruits de l’Histoire et de là Poésie : quelle est la nécessité de la Grampi^ire, la hase, et je fondement des autres Sciences, et que pour conduire ces choses à un degré de perfection qui les rendît avantageuses à la république , il falloit dresser le plan d’une Compagnie où la vertu seule fût admise , le mérite placé , l’esprit et le savoir rassemblés par dés suffrages. N’allons pas plus loin : voilà vos principes , Messieurs , et votre règle, dont je ne suis qu’uné exception. Rappelez en votre mémoire , la comparaison ne vous sera paa injurieuse /rappelez ce grand et premier Concile , où les Pères qui le composoient étoient remarquables , chacun par quelques membres mutilés , ou par les cicatrices qui leur étoient restées (les fureurs de la persécution ; ils sembloient tenir de leurs plaies le droit de s’asseoir dans cette assemblée générale