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préface.

par l’Esprit, en se rappelant que plusieurs « Je » réunis et en communion, font un « Nous » agréable devant Dieu.

Parmi les cantiques ajoutés à ce volume, soit inédits, soit empruntés à d’autres recueils, il en est, nous le savons, de bien pauvres ; il en est que nous n’aurions pas admis, si nous avions été entièrement libre. Mais nous nous sommes considéré comme l’agent des assemblées dans ce service, et comme devant, par conséquent, nous soumettre aux sollicitations de plusieurs frères qui ont droit à toute notre confiance et notre estime.

C’est pour leur complaire, que nous avons inséré à la fin, quelques Cantiques destinés à être lus plutôt que chantés.

Nous nous sommes encore assez souvent permis de faire des changements, des corrections ou des retranchements à plusieurs des chants de ce Recueil. Il n’en est point qui n’ait eu sa raison d’être fort importante à nos yeux. La principale tient à la doctrine. Un Cantique ne peut-être spirituel, ou selon l’Esprit de Dieu, il ne peut être chanté avec l’Esprit, si les sentiments qu’il exprime ne sont pas en harmonie avec les pensées de l’Esprit, révélées dans les Écritures. Aussi avons-nous dû rejeter et changer divers titres, donnés à Dieu ou au Seigneur Jésus, qui ne sont pas ceux que le Saint-Esprit lui attribue dans ses relations avec l’Église. Nous ne nous croyons pas du tout autorisés à nommer Christ : « Notre Frère, » parce qu’il ne prend point à honte de nous appeler ses frères. C’est de sa part une grande faveur qu’il nous accorde ; ce serait, de la nôtre, une familiarité peu respectueuse. Nous avons cherché à changer tout ce qui, dans le style, était plutôt israélite que chrétien, plus en rapport avec la loi qu’avec l’Évangile. Nous avons tâché d’effacer toutes les confusions de personnes, par lesquelles on attribue au Père ce