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vii
préface.

Les Cantiques chrétiens doivent être spirituels, c’est-à-dire, comme nos actions de grâces, nos sacrifices de louanges, nos prières, nos méditations, être donnés par l’Esprit ou être selon l’Esprit de Dieu. Sans cela, ils ne seraient que de la pauvre musique. Nous avons donc cru devoir ranger, sous ce titre, ceux de nos chants qui n’étaient pas proprement des Hymnes : nous ne pensons pas l’avoir fait d’une manière rigoureusement exacte ; en les relisant, nous trouvons tel Cantique qui pourrait bien passer dans la division des Hymnes et vice-versa.

Nos deux premières classes : « Hymnes et Cantiques spirituels » ne renferment que des chants collectifs, ou dans lesquels nous disons : « Nous, » chantant au nom de tous. Si nous les avons mis à part, c’est pour nous accommoder aux scrupules et aux demandes de plusieurs frères qui pensent que cette forme collective est seule propre au chant des assemblées de culte. Preuve en soit, disent-ils, la fâcheuse impression que produit, dans les prières d’assemblées, tel frère qui s’adresse au Seigneur, en disant : « Mon Dieu. » Nous nous bornerons à dire, quant à nous, que cette forme est mieux à appropriée à ces assemblées et mieux en harmonie avec la communion fraternelle et avec la pensée du Seigneur qui nous a appris à dire : « Notre Père. » Nous pensons qu’il est fâcheux que nos meilleurs poëtes chrétiens, en anglais comme en français, soient plus riches en cantiques individuels qu’en hymnes collectives. Aussi avons-nous encore cherché, soit à rendre nous-même collectifs quelques anciens Cantiques, soit à utiliser le travail d’autres frères dans le même but. Mais avec tout cela, nous n’avons pas cru pouvoir ni devoir repousser les Cantiques individuels que nous avions déjà, ni même refuser d’y en joindre d’autres qui nous étaient instamment demandés. Il en est quelques-uns qui sont excellents et que l’on aime. Qu’on les chante de cœur et