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vi
préface.

CXLIV, CXLV etc. etc. Il y en a plusieurs qui sont plutôt des prières : Ps. LXIX, XXXV etc. Il en est d’autres qui, sans être des Hymnes proprement dites, sont des invitations, adressées aux fidèles, de célébrer et louer l’Éternel, Ps. LXVI, XCV, XCVI, XCVIII etc.

Nous avions, de même, dans notre ancien Choix, beaucoup de Cantiques qui n’étaient pas des Hymnes : tous ceux, par exemple, qui répondaient aux deux dernières classes de Psaumes dont nous venons de parler : Prières et exhortations mutuelles. Prenons, pour nous faire comprendre, les Cantiques 70, 71 et 74 du Recueil actuel. Le premier, tout en rappelant les grâces du Seigneur, ne s’adresse à personne ; le second, quoique s’adressant à Dieu dans les deux derniers versets, le fait pour invoquer son secours ; le troisième est une exhortation mutuelle à célébrer la bonté du Sauveur. Mais, parce que ces chants ne sont pas des Hymnes, faut-il les rejeter ? Nullement, car il est dit dans Col. III, 16, que nous devons nous enseigner et nous exhorter l’un l’autre « par des Psaumes, des Hymnes et des Cantiques spirituels.[1] »

Or, je crois que ce sont surtout « les Cantiques spirituels, » qui doivent servir à cette exhortation. Ils font partie des Psaumes, mais ils ne sont pas des Hymnes proprement dites. Le mot traduit ici par « Cantique » est le même que le mot français « ode ; » c’est un poëme destiné à être chanté. Il est toujours rendu par Cantique, et ne se trouve que dans nos deux passages, et dans Apocal. V, 9 ; XIV, 3, et XV, 3.

  1. Au reste, il est parfois bien facile de transformer un Cantique en Hymne. Comparez, par exemple, l’Hymne 58me de ce Recueil avec le Cantique 140 du précédent ; l’Hymne 41me dont le verset 3 finissait ainsi « la clémence de notre Dieu Sauveur, » et le 4me : « Adorons le Seigneur ! » Hymne 65me, ci-devant : « Quand nous avons Jésus » et ainsi de suite.