ge, qui eſtoit dans la petite enceinte. Tous les éléphans privez qui l’accompagnoient, ſont ſortis par un paſſage fort étroit. Il a demeuré quelque temps ſans les ſuivre, ſe promenant fierement dans l’enceinte : des hommes faits à cela, l’alloient agaſſer ; & il les pourſuivoit d’une maniere terrible en criant & levant ſa trompe. Cependant les éléphans qui eſtoient ſortis, faiſoient du bruit, & batoient la terre avec leur trompe pour l’attirer au paſſage. Il y eſt venu, en pourſuivant un homme qui lui diſoit des injures, il y eſt entré, & s’eſt trouvé pris au trébuchet. Auſſitôt plus de trente hommes au travers des barreaux lui ont attaché des cordes aux jambes, au cou, à la queue, & lui ont fait une maniere de ſelle avec des ſangles avec une adreſſe admirable : il ſe débatoit, & faiſoit de grands efforts. On lui a amené pluſieurs vieux éléphans, qui paſſoient leur trompe au travers des barreaux, & l’alloient flater : il eſtoit froid aux uns, & donnoit ſa trompe aux autres, les baiſoit, & leur rendoit careſſe pour careſſe. On lui jettoit beaucoup d’eau ſur le corps pour le rafraîchir. Quand toutes les cordes ont eſté préparées, on l’a fait ſortir de ſa niche. Il croyoit eſtre en liberté, & a voulu faire le méchant : mais deux gros éléphans de guerre ſe ſont approchez de lui, l’un à droite, & l’autre à gauche, & lui ont donné de bons coups de défenſe. Un autre éléphant le pouſſoit par derriere pour le faire
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