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Je la trouvai qui m’attendoit ; l’état dans lequel elle me vit, lui fit deviner une partie de ce qui s’étoit passé. Je courus me jeter dans ses bras. Ah ! ma bonne amie ! m’écriai-je, quel frère vous avez ! Est-il bien possible que cet homme soit le frère de ma chère Rosa ? Et de plus il est votre père, répondit-elle en me pressant contre son sein ; ce titre , ma chère enfant, doit nous fermer la bouche à toutes deux ; d’ailleurs chaque personne naît avec un caractère différent ; on a plus ou moins de sensibilité. Plus ou moins, c’est en admettre, interrompis-je vivement ; mais M.  d’Irini n’en a point du tout. Cessons ce sujet, reprit ma tante avec ua ton fâché ; pour vous, Julie, vous péchez par l’excès contraire ; cela n’est pas moins dangereux ; mais vous êtes trop agitée maintenant pour entendre