Page:Choiseul-Meuse - Julie - v1.djvu/28

Cette page n’a pas encore été corrigée
(16)

plus doux. Grace à ses soins généreux, je ne me suis jamais aperçue du malheur d’être orpheline. Je n’ai pas besoin de vous faire le portrait de ma tante ; vous connoissez, aussi-bien que moi, ses bonnes qualités ; je l’aime comme une mère, et je crois lui devoir davantage. Je ne l’ai jamais quittée , et celle de nous deux qui mourra la première, aura la consolation d’avoir les yeux fermés par son amie.

Quelques années après, mon père se remaria ; mais heureusement pour moi, il se sépara de ma tante, avec laquelle, depuis quelque temps , il avoit cessé de vivre en bonne intelligence. Il alla habiter un hôtel magnifique à l’autre extrémité de Naples, et laissa sa sœur goûter eh paix le bonheur d’être unie au meilleur des hommes.

Mais la félicité dont jouissoit ce couple