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d’une morale peu sévère, je n’ai jamais cessé de rendre hommage à cette vertu ; et, lorsque je m’oubliois moi-même, je n’oubliois pas la pudeur. Je vois déjà mon Armand m’accuser de n’avoir été modeste que par un raffinement de coquetterie. Quand vous auriez deviné juste, qu’en résulteroit-il ? Croyez-moi, mon ami ; c’est une grande folie que de vouloir pénétrer dans les replis du cœur humain, pour connoître les motifs qui le font agir ; contentons-nous des résultats , et sur-tout , lorsqu’ils sont bons, profitons-en sans nous embarrasser du reste.


Vous savez, mon cher Armand, que je suis née dans un climat où les femmes résistent rarement à leurs passions ; de toutes celles qui embrasent le cœur d’une Italienne, une seule