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vous blâme, on vous décrie, et ce sont souvent les plus criminels qui se déchaînent avec le plus de violence.

Vous me dites que vous ne savez, de mon histoire, que ce qu’il en faut pour exciter la curiosité ; ne vous étonnez pas de ma réserve, mon cher Armand ; l’amour ne m’a jamais rendue communicative ; et, si ce sentiment subsistait encore entre nous, en vain me supplieriez-vous de contenter votre curiosité, mon intérêt ne me le permettrait pas. L’amitié qui nous lie depuis plusieurs années vous servira mieux que l’amour ; quoi qu’il puisse m’en coûter, vos désirs seront satisfaits ; je ne dois pas moins à mon dernier vainqueur.

Tout autre, en commençant son histoire, vous dirait que vous allez