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habile. Quel triomphe pour mon amour-propre !

La saison des bals allait bientôt arriver, c’était-là que je me promettais de déployer toutes mes grâces. En attendant, nous visitions les spectacles : M. de Saint-Albin nous accompagnait partout, il avait l’art de se rendre nécessaire et d’embellir jusqu’au plaisir même. Lorsque nous allions aux Français, il me faisait remarquer avec discernement les beautés et les défauts des pièces que l’on représentait, et ses réflexions étaient toujours aussi piquantes qu’instructives. Le spectacle que j’avais grande envie de voir, était l’Opéra : aussi le garda-t-on pour le dernier. Je vis enfin arriver le jour après lequel j’avais soupiré avec tant d’impatience, je me promettais de passer