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n’eut plus d’égards pour sa femme, que n’en avait M. de Saint-Albin.

Dès le jour même, M. de Saint-Albin nous conduisit dans notre nouveau domicile ; je fus surprise et charmée d’apprendre que j’aurais un appartement particulier. Celui de ma tante était très-vaste, et meublé avec la plus grande magnificence ; le mien, beaucoup plus modeste, était décoré avec tant de goût, qu’il ne laissait rien à désirer. Ce qu’il y avait de plus délicieux, c’était un petit boudoir qui terminait mon appartement. La tenture était rose parsemée de fleurs noires et veloutées. Le fond de la pièce était garni de glaces. Sur une estrade, était un lit de repos en velours noir, relevé par des draperies, de satin rose. Sur le plafond étaient représentés des traits de mytho-