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Le discours d’Adolphe me fit une telle impression, quoique je ne le comprisse pas entièrement, et je l’écoutais avec tant d’avidité, qu’il ne sortit jamais de ma mémoire ; il confirma bientôt la bonté de sa théorie en me faisant goûter mille plaisirs sans s’éloigner de sa réserve accoutumée. Enfin il fallut se dire adieu. Je l’aimais toujours davantage ; à l’instant de le quitter, ce fut à mon tour à répandre des larmes ; les délices de Paris perdirent tout le prix qu’ils avaient pour moi quelques heures auparavant ; mon imagination exaltée ne s’occupa plus que de ceux dont je venais de jouir avec Adolphe et du regret de m’en séparer.

Ce fut lui qui le premier s’arracha du berceau où nous avions passé des heures si délicieuses ; pour moi,