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vant avec lui, ne pouvait être comparé qu’à la peine que je ressentais en le quittant. Jamais fille de quinze ans n’eut plus de goût pour la chasse aux papillons, et surtout ne fut plus maladroite, car je revenais toujours sans en avoir attrapé. Toute autre que ma tante aurait conçu quelques soupçons de ces longues et fréquentes promenades ; mais, comme je vous l’ai déjà dit, la surveillance n’a jamais été du nombre des vertus qui brillaient en elle. Adolphe, dans la crainte de nous trahir, venait très-rarement au château depuis qu’il me voyait en secret, de sorte que personne ne s’aperçut de notre intelligence.

Ma tante, vers la fin de l’été, annonça qu’elle irait passer l’hiver à Paris, afin de me perfectionner dans la peinture et dans la musi-