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fut fertile en surprises agréables ; je reçus le soir même une visite qui me remplit de joie ; ce fut celle d’Adolphe qui voyageait depuis que j’étais à Marseille, et qui, apprenant à son retour que j’étais dans cette ville, était accouru m’embrasser.

Son retour inespéré me causa une joie inexprimable. Combien sont fortes et durables les premières impressions de l’amour ! J’ai toujours eu pour Adolphe un sentiment que je n’ai éprouvé pour nul autre, et qui me le faisait désirer, chercher et rencontrer toujours avec le même plaisir : maintenant même que j’ai renoncé à toutes ces aimables folies. Mais chut ! je ferais soupçonner le contraire.

Il y avait malheureusement beaucoup de monde chez ma tante, lors-