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l’amour qu’il m’inspirait commençait à absorber celui que je ressentais pour Bellegrade, et pourtant le marquis n’en concevait pas la moindre jalousie. Étrange est précieux aveuglement de l’amour, tu méritais une autre récompense !

Mais aussi, me faire attendre un an ! n’était-ce pas vouloir user ma passion avant que de la satisfaire ?

J’avais aimé Bellegrade pendant six mois, sans aucun partage ; cette constance de sentiment (car notre amour était vraiment platonique) était un miracle pour moi ; le marquis n’avait donc pas le droit de se plaindre, il l’avait d’autant moins, qu’il était en partie cause de mon inconstance. Octave seul pouvait rivaliser avec lui dans mon cœur : pourquoi le marquis avait-il souffert ses assiduités ? pourquoi, lors-