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de la rue où demeurait mon père, notre voiture fut arrêtée par un convoi funèbre ! À cette vue, ne doutant plus de mon malheur, je jetai un cri perçant, et je tombai évanouie dans les bras de Rosa.

Lorsque je revins à moi, je me trouvai dans le même salon et sur le même sopha où j’avais vu madame d’Irini pour la première et la dernière fois. J’étais entourée d’un grand nombre de domestiques, tous en habit de deuil. Mes yeux les interrogèrent long-temps avant que j’osasse ouvrir la bouche. Je craignais de leur entendre confirmer mon malheur : enfin, jetant les yeux sur un portrait de mon père, qui se trouvait devant moi, je m’écriai douloureusement : « Je ne le verrai donc plus ! »

— « Vous le verrez, me répondit