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nir de l’amour. Ce n’est pas assez que d’être heureux, il faut encore que celle que l’on aime partage et la tendresse et le plaisir qu’elle inspire ; mais dans l’âge mûr les hommes ne sont pas si délicats, leur but est de jouir ; la manière de satisfaire leurs désirs leur importe peu, ils ne regardent les femmes que comme l’instrument de leurs plaisirs ; qu’elles les rendent heureux de force ou de gré, qu’elles partagent leur ivresse, ou n’en sentent pas la moindre émotion, pourvu qu’elles leurs aient fait goûter la félicité suprême, ils sont satisfaits.

Jamais je ne passai d’hiver plus agréable, jamais je ne fus plus complètement heureuse ; les bals, les concerts et les spectacles remplissaient une grande partie de mes momens, et partout ou j’étais in-