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jamais eu le désir de plaire à Céline, et son seul mérite à mes yeux est de vous être chère. Mais, dites-moi, charmante Julie, quand pourrai-je, délivré de tous témoins importuns, vous entretenir de l’amour dont je brûle pour vous ; quand pourrai-je…
— Quand je me rendrai chez Céline, lui répondis-je en l’interrompant.
— Hé quoi ! toujours chez Céline ! ne vous verrai-je jamais ailleurs ? Songez donc combien sa présence me fait souffrir, combien près d’elle j’éprouve de contrainte ; si mon cœur vole sur mes lèvres pour vous exprimer mon amour, il faut toujours qu’elle partage ce qu’il ne m’inspire que pour vous seule.
— Mais où pourrai-je donc vous voir ?