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fant, pour quelle raison venez-vous nous interrompre ? Je gagerais que cette petite sotte s’est brouillée avec sa tante, et qu’elle vient ici réclamer votre protection.

Non, non, m’écriai-je vivement, ne vous alarmez pas, madame ; je ne viens point ici réclamer de protection ; j’espère n’en avoir jamais besoin. Je quitte Naples dans huit jours, et je viens, par l’ordre de ma tante, faire mes adieux à M. d’Irini. Je respire, reprit tout haut la dame ; allez, ma belle amie, embrasser votre père ; et vous, monsieur, ne sauriez-vous la mieux recevoir, lorsqu’elle vient vous faire des adieux ? Regardez comme elle est bien faite ! comme elle est grande ! on lui donnerait quatorze ans ! C’est en vain, je vous assure, que vous