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ajouté, s’appelle Julie ? Oui, monsieur, et c’est celle-là qui est ma maîtresse. — Hé bien, ma belle enfant, il faut que vous alliez porter cette lettre à votre charmante maîtresse, et que vous me rapportiez le mot de réponse que je la supplie de m’accorder. Aussitôt j’ai pris sa lettre, et, sachant que vous étiez seule, je suis bien vîte accourue. Vous voyez bien, mademoiselle, que ce beau jeune homme ne s’est pas trompé ; car tout le monde dit que vous êtes bien plus jolie que mademoiselle Céline.

Quelle que soit la force de l’amitié, l’amour-propre ne perd jamais ses droits ; mon triomphe était d’autant plus flatteur, que Céline n’avait rien épargné pour paraître aimable, au lieu que je n’avais fait aucuns frais pour plaire. Je voulus me