fin qu’il n’y avait qu’un seul moyen de me posséder, il déclara hautement que ses vues étaient de m’épouser ; il m’en parla, je lui dis que jamais je ne serais à lui sans l’aveu de ma tante : il traita cela d’enfantillage, et continua de m’en entretenir pendant quelque temps sans obtenir de moi d’autre réponse. Un certain soir je remarquai dans ses traits une gravité que je ne lui avais jamais vue ; je m’apprêtais à rire de cet air auguste, lorsqu’il m’arrêta, et du ton le plus sérieux me tint ce discours : « Je n’ai pas besoin, Julie, de vous dire combien je vous aime, l’offre de ma main ne peut vous laisser aucun doute à ce sujet. Vous avez jusqu’ici paru me refuser ; mais ne m’étant pas expliqué d’une manière très-positive, vous ne pouviez faire autrement. Cet enga-
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