plaisirs célestes, et combien de fois me les avait-on vantés !
Je résolus donc d’éconduire Saint-Albin. La chose n’était pas facile ; mon cœur plaidait vivement en sa faveur ; mais c’était précisément ce qui faisait son crime à mes yeux. Il fallait de plus lui trouver un rival, car, sans cela, j’eusse tenté vainement de m’en détacher. Quoique le cercle de mes connaissances fût très-nombreux, et que plusieurs hommes me fissent la cour, je n’en voyais pas un seul qui fût digne de lui succéder. Mon goût pour la singularité me décida en faveur de Précourt. Depuis le bal qu’avait donné Céline, il était venu très-assidûment chez ma tante ; l’accueil que je lui avais fait jusqu’alors n’était rien moins que flatteur, et tout autre, à sa place, en aurait tiré un fort