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dit. Il avait les traits de l’Amour, la taille d’Hercule. Quelle femme, à ma place, ne se serait pas rendue ? Les princes n’aiment pas à soupirer long-temps. La distance qui nous séparait était trop grande pour qu’il pût jamais être mon époux. Il fallut donc lui tout accorder sous un autre titre. J’étais surveillée ; cela nous gênait. Il me proposa de m’enlever ; j’y consentis. Une belle nuit, nous partîmes. Lorsqu’on s’aperçut de ma fuite, nous étions déjà bien loin. Pendant deux ans je fus sa maîtresse ; je fus la plus heureuse de toutes les femmes. C’était chaque jour des fêtes nouvelles, et chaque nuit de nouveaux plaisirs. Mon amour ne faisait que s’accroître, le sien n’était pas moins violent ; mais mon bonheur touchait à son terme.