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plaisir de vous voir n’aurait été mêlé d’aucun regret. — Cet homme est donc votre amant ? Mon amant ! point du tout, c’est mon cousin ; il est entré par hasard et sans aucun dessein ; il m’a trouvée sur mon lit ; je dormais, ses baisers m’ont réveillée. Vous êtes survenue, et voilà tout ce qu’il en est. — Je m’aperçus facilement que ce récit n’était point exact ; mais je feignis d’y croire. Vous n’avez donc pas d’amant, lui dis-je ? cela s’accorde peu avec les conseils que vous me donnez. Julie, me répondit-elle, vous m’inspirez un attachement si vif, que je ne puis plus rien avoir de caché pour vous. J’espère que, malgré votre âge, vous êtes capable de discrétion ; ainsi je ne veux plus reculer la confidence que depuis long-temps