Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 101 )

Les résolutions que j’avais formées pendant la nuit, en faveur de Saint-Albin, s’évanouirent à mon réveil ; je l’accusai de nouveau de vouloir abuser de mon inexpérience, et je me promis d’être en garde contre ses séductions. Cependant je désirais le voir, j’attendais avec impatience l’heure de son arrivée ; mon cœur battit quand on l’annonça ; je rougis, et contre ma coutume, je ne me levai pas pour aller au-devant de lui : nous montâmes aussitôt en voiture pour nous rendre chez madame de Saint-Albin, où nous trouvâmes tout le monde rassemblé. Ce fut là que je vis la charmante Céline, avec laquelle je causai beaucoup en déjeûnant, et que je trouvai si aimable, que je résolus de ne pas m’en séparer de tout le jour. Céline m’ayant assurée