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deux victimes de l’amour, nous devions le pleurer ensemble et toute la vie. Tel était le plan de madame de Luzi…, dont ma destinée ou mon penchant m’éloigna beaucoup.

Le jeune Fabrice obligé de rejoindre son régiment, n’avait passé que deux mois chez sa mère ; et ce qui avait paru aussi bizarre que frappant pendant son séjour avec nous, c’était le peu d’intelligence qui régnait entre nous.

Les spectacles, les livres, tous les petits événemens de la société et de la vie trouvaient toujours entre nous une opposition positive ; l’habitude de vivre si intimement ensemble ne produisait que la liberté de nous contrarier et de part et d’autre, c’était avec un tel enfantillage, que nous nous affligions jusqu’aux larmes ; nous racontions nos querelles à M. de