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AMÉLIE DE SAINT-FAR,
ou
LA FATALE ERREUR.


[PREMIERE PARTIE]



M. de Saint-Far, dont la noblesse des sentimens égalait celle de l’origine, avait mené jusqu’à trente ans ce qu’on appelle la vie de garçon. Sa franchise, sa probité, sa bravoure, lui avaient acquis l’estime de tous les hommes ; sa belle tournure, son esprit enjoué, son extrême galanterie l’avaient fait rechercher de toutes les femmes. Il avait, pendant sa jeunesse, goûté de tous les plaisirs : son penchant pour le beau sexe l’avait rendu le héros de plusieurs aventures très-scandaleuses, qui avaient achevé de