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AMÉLIE DE SAINT-FAR,
ou
LA FATALE ERREUR.


[SECONDE PARTIE]



Amélie fût bercée toute la nuit de songes agréables et bizarres ; son imagination exaltée par la scène de la veille, lui représentait Ernest tel qu’elle l’avait vu dans le plus beau moment de sa gloire ; elle se plaisait à caresser ce qui lui avait causé tant de surprise, et cet objet excitait ses desirs sans qu’elle se doutât qu’il fût propre à les éteindre ; elle se sentait embrasée de mille feux dont elle ignorait la cause, elle pressait Ernest sur son sein, elle le baisait avec fureur, et s’étonnait que ces vives