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côté de madame Durancy, qui n’avait en apparence aucune communication avec ce château. Il n’y avait dans l’appartement d’Amélie, qui était assez vaste, que la seule Élise qui couchait dans la première pièce. Le colonel s’était d’abord flatté qu’Élise consentirait à le faire parvenir jusqu’à sa maîtresse ; mais il n’avait pu s’y déterminer ni par ses carresses, ni par ses menaces ; la seule chose qu’il en avait obtenu à force de supplications, était la promesse d’être absolument passive dans tout ce qu’il entreprendrait. Content de cette promesse, le colonel résolut de faire servir Alexandrine à ses projets ; il trouvait que tenir Amélie de sa main, ce serait compléter sa jouissance.

Un soir, après être convenu avec Alexandrine qu’il irait la trouver à