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plaisirs, puisqu’au contraire elle n’a d’autre objet que de vous donner le choix entre eux.

Si j’avais eu votre confidence entière, si j’avais su par vous la partie de vos secrets que vous m’avez laissée à deviner, j’aurais été instruit à temps ; & mon zèle, moins gauche, ne se trouverait pas aujourd’hui gêner votre marche. Mais partons du point où nous sommes. Quelque parti que vous preniez, votre pis-aller ferait toujours bien le bonheur d’un autre.

Vous avez un rendez-vous pour cette nuit, n’est-il pas vrai ? avec une femme charmante & que vous adorez ? car à votre âge, quelle femme n’adore-t-on pas, au moins les huit premiers jours ! Le lieu de la scène doit encore ajouter à vos plaisirs. Une petite maison délicieuse, et qu’on n’a prise que pour vous, doit embellir la volupté des charmes de la liberté & de ceux du mystère. Tout est convenu ; on vous attend : & vous brûlez de vous y rendre ! voilà ce que nous savons tous deux, quoique vous ne m’en ayez rien dit. Maintenant, voici ce que vous ne savez pas, & qu’il faut que je vous dise.

Depuis mon retour à Paris, je m’occupais des moyens de vous rapprocher de mademoiselle de Volanges ; je vous l’avais promis ; & encore la dernière fois que je vous en parlai, j’eus lieu de juger par vos réponses, je pourrais dire par vos transports, que c’était m’occuper de votre bonheur. Je ne pouvais pas réussir à moi seul dans cette entreprise assez difficile : mais après avoir préparé les moyens, j’ai remis le reste au zèle de votre jeune maîtresse. Elle a