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charmant. Je veux bien convenir même que je n’ai pas rencontré d’homme plus aimable. Ah ! je vous en prie, vicomte, si vous le retrouvez, amenez-le moi ; celui-là sera toujours bien reçu.

Prévenez-le cependant que, dans aucun cas, ce ne serait ni pour aujourd’hui ni pour demain. Son Ménechme lui a fait un peu tort ; & en me pressant trop, je craindrais de m’y tromper ; ou bien, peut-être ai-je donné parole à Danceny pour ces deux jours-là ? Et votre lettre m’a appris que vous ne plaisantiez pas, quand on manquait à sa parole. Vous voyez donc qu’il faut attendre.

Mais que vous importe ? vous vous vengerez toujours bien de votre rival. Il ne fera pas pis à votre maîtresse que vous ferez à la sienne ; & après tout, une femme n’en vaut-elle une autre ? ce sont vos principes. Celle même qui serait tendre & sensible, qui n’existerait que pour vous, qui mourrait enfin d’amour & de regret, n’en serait pas moins sacrifiée à la première fantaisie, à la crainte d’être plaisantée un moment ; & vous voulez qu’on se gêne ? Ah ! cela n’est pas juste !

Adieu, vicomte ; redevenez donc aimable. Tenez, je ne demande pas mieux que de vous trouver charmant ; & dès que j’en serai sûre, je m’engage à vous le prouver. En vérité, je suis trop bonne.

Paris, ce 4 décembre 17…