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tenir aux idées qu’elle contient & que vous prenez mon silence pour un consentement, il faut vous dire clairement mon avis.

J’ai pu avoir quelquefois la prétention de remplacer à moi seule tout un sérail ; mais il ne m’a jamais convenu d’en faire partie. Je croyais que vous saviez cela. Au moins à présent, que vous ne pouvez plus l’ignorer, vous jugerez facilement combien votre proposition a dû me paraître ridicule. Qui, moi, je sacrifierais un goût, & encore un goût nouveau, pour m’occuper de vous ! Et pour m’en occuper comment ? en attendant à mon tour, & en esclave soumise, les sublimes faveurs de votre hautesse ! Quand, par exemple, vous voudrez vous distraire un moment de ce charme inconnu que l’adorable, la céleste madame de Tourvel vous a fait seule éprouver, ou quand vous craindrez de compromettre, auprès de l’attachante Cécile, l’idée supérieure que vous êtes bien aise qu’elle conserve de vous : alors, descendant jusqu’à moi, vous viendrez y chercher des plaisirs, moins vifs à la vérité, mais sans conséquence ; & vos précieuses bontés, quoique un peu rares, suffiront de reste à mon bonheur.

Certes, vous êtes riche en bonne opinion de vous-même : mais apparemment je ne le suis pas en modestie ; car j’ai beau me regarder, je ne peux pas me trouver déchue jusque-là. C’est peut-être un tort que j’ai ; mais je vous préviens que j’en ai beaucoup d’autres encore.

J’ai surtout celui de croire que l’écolier, le doucereux Danceny, uniquement occupé de moi, me sacri-