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mence à s’occuper de vous à Paris ; qu’on y remarque votre absence, & que déjà on en devine la cause. J’étais hier à un souper fort nombreux ; il y fut dit positivement que vous étiez retenu au village par un amour romanesque & malheureux : aussitôt la joie se peignit sur le visage de tous les envieux de vos succès, & de toutes les femmes que vous avez négligées. Si vous m’en croyez, vous ne laisserez pas prendre consistance à ces bruits dangereux, & vous viendrez sur-le-champ les détruire par votre présence.

Songez que si une fois vous laissez perdre l’idée qu’on ne vous résiste pas, vous éprouverez bientôt qu’on vous résistera en effet plus facilement ; que vos rivaux vont perdre leur respect pour vous, & oser vous combattre : car lequel d’entre eux ne se croit pas plus fort que la vertu ? Songez surtout que dans la multitude des femmes que vous avez affichées, toutes celles que vous n’avez pas eues vont tenter de détromper le public, tandis que les autres s’efforceront de l’abuser. Enfin, il faut vous attendre à être apprécié peut-être autant au-dessous de votre valeur, que vous l’avez été au-dessus jusqu’à présent.

Revenez donc, vicomte, & ne sacrifiez pas votre réputation à un caprice puéril. Vous avez fait tout ce que nous voulions de la petite Volanges ; & pour votre présidente, ce ne sera pas apparemment en restant à dix lieues d’elle, que vous vous en passerez la fantaisie. Croyez-vous qu’elle ira vous chercher ? Peut-être ne songe-t-elle déjà plus à vous, ou ne s’en occupe-t-elle encore que pour se féliciter de vous avoir