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DANGEREUSES.

rendu un grand service de l’aider un peu ; mais je n’oublie pas que c’est une enfant, & je ne veux pas me compromettre. Danceny m’a parlé un peu plus clairement ; mais, pour lui, mon parti est pris, je ne veux pas l’entendre. Quant à la petite, je suis souvent tentée d’en faire mon élève ; c’est un service que j’ai envie de rendre à Gercourt. Il me laisse du temps, puisque le voilà en Corse jusqu’au mois d’octobre. J’ai dans l’idée que j’emploierai ce temps-là, & que nous lui donnerons une femme toute formée, au lieu de son innocente pensionnaire. Quelle est donc en effet l’insolente sécurité de cet homme, qui ose dormir tranquille, tandis qu’une femme qui a à se plaindre de lui ne s’est pas encore vengée ? Tenez, si la petite était ici dans ce moment, je ne sais ce que je ne lui dirais pas.

Adieu, vicomte ; bonsoir & bon succès : mais, pour Dieu, avancez donc. Songez que si vous n’avez pas cette femme, les autres rougiront de vous avoir eu.

De…, ce 20 août 17…

Lettre XXI.

Le vicomte de Valmont à la marquise de Merteuil.

Enfin, ma belle amie, j’ai fait un pas en avant, mais un grand pas, & qui, s’il ne m’a pas conduit