M…[1]. Il venait, m’a-t-il dit, me faire des excuses de ce qu’un officier de son corps avait pu me manquer à ce point. Il ne l’avait appris qu’à dîner chez la Maréchale, & avait sur-le-champ, envoyé ordre à Prévan de se rendre en prison. J’ai demandé grâce, & il me l’a refusée. Alors j’ai pensé que, comme complice, il fallait m’exécuter de mon côté, & garder au moins de rigides arrêts. J’ai fait fermer ma porte, & dire que j’étais incommodée.
C’est à ma solitude que vous devez cette longue lettre. J’en écrirai une à madame de Volanges, dont sûrement elle fera lecture publique, & où vous verrez cette histoire telle qu’il faut la raconter.
J’oubliais de vous dire que Belleroche est outré, & veut absolument se battre avec Prévan. Le pauvre garçon ! heureusement j’aurai le temps de calmer sa tête. En attendant, je vais reposer la mienne, qui est fatiguée d’écrire. Adieu, vicomte.
Lettre LXXXVI.
Mon Dieu qu’est-ce donc que j’apprends, ma
- ↑ Le commandant du corps dans lequel M. de Prévan servait.