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GABASTOU, effrayé.

Mais, monsieur le vicomte, je vous certifie…

ÉLÉONORE.

Ouvrez… je l’exige… Vous hésitez ?… Alors, je verrai bien moi-même…

Il ôte la table.

GABASTOU, bas à Bibès.

Nous sommes pincés !…

BIBÈS, bas.

C’est votre faute !

Éléonore ouvre la trappe. — Aussitôt Bibletto, en femme, costume coquet du pays, sort de la cave avec un broc et des verres à la main.

BIBLETTA.

Voilà, monseigneur, voilà…

ÉLÉONORE, reculant.

Une femme !…

BIBÈS, à part.

Oh ! la petite rusée !

GABASTOU, vivement.

C’est Bibletta… ma nouvelle servante… le broc et les verres à la main.

ÉLÉONORE, qui est resté immobile en contemplation devant Bibletta.

Qu’elle est belle, cette jeune fille ! (A Gabastou.) Aubergiste…

GABASTOU.

Monsieur le vicomte…

ÉLÉONORE, regardant toujours Bibletta.

Vous pouvez vous retirer… (A Bibès.) Quant à vous, bon bancal… voilà une pièce de quinze sols, allez-vous-en… J’ai besoin d’être seul !…